Longtemps frappé à plein fouet par des vagues de protestations politico-sociales ainsi qu’une insécurité béante, le pays des Pharaons renait de ses centres et connait un essor économique sans précédent; essor qui lui vaut aujourd’hui le titre de deuxième puissance économique de l’Afrique. De quoi faire couler beaucoup d’encre et de salive. En effet, le FMI, dans son récent ressort dresse un bilan élogieux de l’économie du pays avec une prévision positive de progression dans les années à venir. Eco News Med vous propose de décrypter les dessous de cette fulgurante ascension …
Des réformes radicales pour relancer l’économie
Dans une récente interview, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi clamait « Le destin du monde se joue en Egypte » Muni d’un optimisme inébranlable placé en son pays, le président dès son élection en 28 mai 2014 a engagé une série de réformes radicales. Son objectif était clair : Réduire le déficit budgétaire de 15 à 10 %: Redresser les comptes publics et dessiner une croissance annuelle de 6 %. Pour ce faire, le pays a prélevé dans les subventions aux produits alimentaires et à l’énergie estimées à 144 milliards de livres soit le 1/3 du budget étatique. Une série de hausses fiscales a également été entrepris par le gouvernement Al-Sissi, par exemple les taxes sur les cigarettes et l’alcool se sont vues doublées. Et les hauts revenus se sont vus confrontés à des prélèvements supplémentaires. Sans oublier l’augmentation de quelques types d’impôts tels que l’impôt foncier. Il va sans contester que ces mesures et reformes à la main dure, ont contribué à redresser l’économie du pays et à redonner confiance aux investisseurs extérieurs.
Quand les investisseurs injectent des capitaux en Egypte:
« Je pense que le message est clair: la plus grande partie du monde soutient le gouvernement engagé à construire la nouvelle Egypte », avait affirmé pour l’AFP Ashraf el-Arabi, le ministre égyptien de la Planification
L’Egypte depuis 2014, a fait le pari de redonner confiance aux investisseurs ! Et on peut affirmer qu’elle l’a gagné son pari. On se souvient encore de Mounir Fakhry AbdelNour, le ministre égyptien de l’Industrie dans une diplomatie économique parcourait Berlin, Bruxelles, Londres, Washington et Moscou pour redorer l’image de son pays auprès des bailleurs de fonds. En plus d’un investissement de 16 milliards de dollars de la part de l’Arabie Saoudite. Aujourd’hui, l’Egypte pourra compter sur des milliards de dollars d’investissements étrangers, chose affirmée lors la conférence économique de Charm el-Cheikh baptisée la conférence sur « l’avenir ».
Une chose est sûre, l’avenir économique de l’Egypte s’annonce prometteur.