L’industrie de l’immobilier occupe une place centrale dans l’économie française. Le secteur représente 11 % du PIB en 2021, ce qui correspond à 266,9 milliards d’euros de valeur ajoutée. Mettons en lumière les performances du secteur immobilier en 2021, grâce aux données mises à la disposition du public par le cabinet d’audit financier EY et ses partenaires, la Fondation Palladio et Business Immo, dans l’édition 2022 du Panorama de l’immobilier et de la ville.
Malgré la crise, le secteur continue d’être un important pourvoyeur d’emploi
En 2021, l’industrie de l’immobilier et de la ville a créé 51.100 emplois, contre près de 19.800 en 2020. Avec 2,3 millions de postes, le secteur accapare, aujourd’hui, 8,5% des emplois en France. Malgré ce dynamisme, 76 % des acteurs de l’immobilier éprouvent des difficultés à recruter des profils adaptés aux évolutions du secteur. Il s’avère, ainsi, que le recrutement d’agent immobilier n’est pas aussi simple qu’on pourrait l’imaginer…
Par ailleurs, une majorité écrasante d’étudiants de l’immobilier et de la ville (90 %) affichent beaucoup d’optimisme quant à leur avenir. Ils sont également nombreux à ériger la rémunération en critère principal dans leur recherche d’emploi. C’est ce qui ressort d’une enquête auprès de 644 dirigeants et de 522 étudiants de l’immobilier et de la ville, analyses et projections EY, Carbone4, ADEME, sondage opinionway auprès de 606 dirigeants, Rapport parlementaire du Sénat.
Malgré le manque de profils adaptés, 84 % des dirigeants restent optimistes quant aux perspectives économiques et 75 % d’entre eux envisagent de recruter de nouveaux collaborateurs en CDI et des profils expérimentés au cours des trois prochaines années.
L’immobilier, une des locomotives de l’économie française
L’année 2021 s’est distinguée par des records de ventes post-confinement, accompagnés de hausses des prix. L’année précédente a, également, connu une légère augmentation du nombre de constructions, dominée notamment par les maisons neuves. La rénovation des logements n’est pas en reste, puisqu’elle a considérablement accéléré au cours de l’année 2021.
Autant de facteurs qui font de l’industrie de l’immobilier et de la ville une des locomotives de l’économie française, avec une participation au PIB qui s’élève à 11 %, ce qui équivaut à près de 266,9 milliards d’euros. Le secteur a ainsi généré une valeur supérieure de 7,7 % au résultat 2020.
L’étude a scruté 8 secteurs d’activité composant l’industrie de l’immobilier et de la ville, à savoir :
- commercialisation ;
- expertise et conseil ;
- gestion de l’immobilier ;
- promotion immobilière ;
- construction des bâtiments ;
- investissement et financement ;
- ingénierie et prestations techniques ;
- architecture, urbanisme et aménagement.
L’enjeu écologique au cœur des préoccupations
Pour que la croissance s’inscrive dans la durée, les acteurs du secteur immobilier sont amenés à relever l’enjeu du changement climatique en réduisant davantage l’empreinte carbone du secteur à l’échelle nationale. L’étude révèle, ainsi, que 82% des dirigeants interrogés sont parfaitement conscients des enjeux environnementaux. En revanche, seuls 26% d’entre eux sont satisfaits des efforts consentis en ce sens.
Et pour cause, la conception, la construction et l’exploitation des bâtiments en France sont responsables de près de 50 % de la consommation d’énergie finale et de près d’un tiers des émissions de gaz responsables de l’effet de serre en France.
Réduire l’empreinte carbone de l’immobilier
A l’échelle de la France, les pouvoirs publics ont bien conscience de l’importance de réussir la transition écologique. Cela se traduit par la prise d’un certain nombre de mesures, dont notamment les nouvelles normes environnementales comme la RE2020, les aides à la rénovation énergétique telles que MaPrimeRénov’, ou encore l’interdiction de location des logements les plus énergivores à partir de 2025. La Commission européenne a, pour sa part, l’intention d’imposer la rénovation des passoires thermiques d’ici 2030. Les citoyens ne sont pas en reste, puisqu’ils sont 75 % à vouloir habiter un logement respectueux de l’environnement. Ils sont également 62 % à accorder une importance particulière à l’impact environnemental de leurs choix de placements financiers.