Les ministres européens des Affaires étrangères ont accepté lundi 22 avril à Luxembourg de réviser leurs décisions concernant l’embargo sur les produits pétroliers syriens «afin d’aider la population civile». La question de la livraison d’armes à l’opposition est quant à elle toujours discutée.
«Les ministres ont jugé « nécessaire » d’introduire des dérogations » aux sanctions dans le but d' »aider la population civile syrienne, en particulier en réponse aux problèmes humanitaires (…) et pour rétablir une activité économique normale », ont indiqué les ministres dans les conclusions de leur réunion», rapporte La-Croix.com. Depuis le début du conflit, en mars 2011, la production pétrolière syrienne a été divisée par trois, atteignant le mois dernier 130.000 barils par jour.
Cette décision intervient quelques jours seulement après la publication de chiffres alarmants par l’Organisation des nations unies, selon qui près de sept millions de Syriens ont besoin d’aide humanitaire. La responsable des opérations humanitaires de l’ONU, Valérie Amos, avait également pointé du doigt le 18 avril dernier les obstacles mis par Damas à la distribution de l’aide.
La question de la délivrance d’armes à l’opposition fait de son côté toujours débat. «Les Vingt-Sept devront se mettre d’accord avant la fin mai, le régime actuel de sanctions venant à échéance le 1er juin. Une majorité de pays s’inquiète toujours de voir les armes qui seraient livrées aux opposants aboutir entre les mains des groupes les plus radicaux, dont les islamistes du Front Al-Nosra, proche d’Al-Qaida», rappelle LeMonde.fr.