Le grand public découvre à peine les joies de l’impression 3D qu’on nous parle déjà de l’imprimante 4D, qui vient d’être présentée en Californie à la conférence Tedex, haut lieu des nouvelles idées. L’imprimante 3D imprime en 3 dimensions : largeur, hauteur et profondeur. Elle peut donc imprimer aujourd’hui à peu près tout, selon la matière première que l’on met dans sa recharge. Pour arriver à la 4D, on ajoute la dimension temps. Explications…
L’impression s’attaque au facteur temporel
Comment peut-on intégrer le facteur temporel dans l’output d’une simple imprimante ? Après avoir été imprimé, l’objet se transforme et se construit de lui-même ! Imaginons un tube en polymères imprimé en 3D. Après l’avoir plongé dans de l’eau, ce petit tube qui a l’allure d’un verre de terre change de forme pour finalement former les lettres M, I et T : les initiales du Massachusetts Institute of Technology, instigateur de la prouesse technologique en partenariat avec une start up israélienne. Ce dispositif est sous forme d’une imprimante 3D spéciale conçue pour fabriquer des matériaux multicouches. Chaque pièce est composée d’une couche de plastique rigide standard mais aussi d’une couche extérieure à base d’un matériau « intelligent » qui se dilate et qui est capable de changer de couleur au contact avec de l’eau.
Quelles utilisations ?
On pense à des canalisations qui s’adaptent au débit, à des voitures qui réagissent à la pluie, à des récipients qui changent de taille selon la température de leur contenu, etc. Pour l’instant, l’impression 4D a des limites, dont la principale reste que les matériaux intelligents ne changent de forme qu’au contact avec l’eau uniquement. Demain, ils réagiront sans doute à l’air, au son, aux températures, à la lumière… c’est leur but en tout cas ! Selon les spécialistes de la Hi Tech, l’impression 4D est considérée comme l’avenir de l’assemblage qui devrait sceller définitivement la tendance Do it Yourself ou DIY. Vivement !